De l'art sous toutes ses formes. Et parfois des pets.
September 13 2016
Mon "histoire d'amour" avec Ben a commencé il y a exactement 30 ans. Je venais tout juste de connaître Judith - la fille de l'artiste Jean-Pierre Pincemin - et c'est elle qui m'a parlé de lui pour la première fois. Elle m'a d'ailleurs offert une immense affiche de lui, que lui avais remis son père.
Dix ans plus tard, je descendais dans le Sud avec Juliette, exprès pour aller voir sa rétrospective quelque part aux environs de Nice.
Et plus tard encore, il investissait une salle entière à la Biennale d'art contemporain de Lyon, remplissant les quatre murs de la salle de ses œuvres, toutes à vendre à des prix extrêmement bas (de 5000 à 15.000 francs, je crois, soit de 750 à 2250 €)
Vers la fin des années 60, Ben adopte pour ses toiles sa fameuse écriture toute en rondeurs, presque enfantine. Sa technique pour peindre ? Tenir un xxxxx à la verticale et tête en bas, et laisser s'écouler la peinture en formant les lettres sur une toile posée à plat.
Mais Ben ne s'en tient pas aux "travaux d'écriture" : il exécute également des actions de rue appelées "gestes", qu'il fait photographier... comme l'hilarant (à mon sens) "Extraire une boulette de mon nez" déjà présent à l'exposition de Nice en1994.
Et puis viennent des œuvres plus graves, celles qui parlent de la mort ou de l'angoisse du présent. Celles où l'on entend que Ben se sent plus âgé - il a 80 ans depuis juillet !
Je me demande si quelqu'un a signé le temps avant moi.
C'est un beau signer le temps car le temps est plus fort que l'art
Il y a des jours je vois des têtes partout : dans une casserole ou même dans une paire de chaussures.
L'expo dure jusqu'au 15 janvier 2017.
#Enjoy !
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